Le moteur de recherche Google a annoncé qu’il comptait pénaliser les interstitiels et les pop-ups gênant la navigation sur mobile. Cette décision devrait prendre effet le 10 janvier 2017 car Google cherche toujours à optimiser l’expérience utilisateur sur mobile de son moteur de recherche.
Pourquoi la pénalisation des interstitiels et des pop-ups ?
Plus de la moitié des recherches Google se faisant sur mobile, la firme du Mountain View se doit de s’assurer que les sites qu’il affiche en première page de son moteur de recherche sont optimisés pour les petits écrans tels que ceux des mobiles.
Les publicitaires avaient trouvé un moyen d’intrusion ultime mais dégradant très fortement la navigation: la publicité interstitielle et les pop-ups. En tant que mobinautes, nous avons tous été énervés face à de la publicité sur un site donc Google a sûrement raison dans sa façon de procéder.
La publicité interstitielle
Un interstitiel est une annonce publicitaire qui s’affiche en plein écran et qui vient recouvrir la page visitée, dès la page d’accueil ou comme transition entre deux pages.
La fenêtre pop-up
C’est une fenêtre de dimension variable qui s’ouvre spontanément dans une partie de l’écran, voire sur l’écran tout entier (il s’agit alors d’un interstitiel). La page qui contient la fenêtre pop-up s’ouvre indépendamment du nombre de fois où elle est chargée par l’internaute. En effet, elle ne s’affiche qu’un nombre limité de fois.
Vous pouvez en apprendre plus sur la création publicitaire sur internet si cela vous intéresse.
Google avait déjà lancé le Mobile-Friendly et l’AMP
Le lancement du mobile Friendly en 2014 garantissait déjà qu’un site s’affichait correctement sur les écrans d’un smartphone et il était devenu un critère de référencement par la suite.
Plus récemment, Google a même lancé la version AMP (Accelereted Mobile Pages ou pages mobiles accélérées) , un format de page web qui permet que les pages se chargent plus rapidement que les pages web mobile normales.
Comment se présente cette pénalisation de Google ?
Quand on gère un site internet, il n’est jamais évident d’apprendre qu’on risque d’être pénalisé par le plus grand des moteurs de recherche. Mais Google prévient bien assez tôt afin de prendre les mesures nécessaires pour que son/ses site(s) soit toujours en mesure d’être bien référencé et jamais pénalisé.
Google attaquait déjà les interstitiels en 2015
Il est vrai qu’en novembre 2015, Google s’était déjà attaqué aux interstitiels mais seulement à ceux des éditeurs de sites les utilisant pour faire la promotion de leurs applications mobiles.
Pourquoi il ne faudra plus utiliser d’interstitiels ou de pop-ups ?
Il faut reconnaître que Google n’a pas tort, quand on est mobinaute, il est désagréable d’avoir quelque chose qui nous empêche de lire un contenu. Nous avons presque tous été dans ce cas.
Google a lui-même expliqué la raison des pénalités encourues à partir du 10 janvier 2017, dates rarement émises par le géant du web pourtant: « Si le contenu sous-jacent est bien présent sur la page indexable par Google, il peut être masqué par un interstitiel. Cela peut frustrer les utilisateurs qui se trouvent dans l’impossibilité d’accéder facilement au contenu qu’ils s’attendaient à voir en appuyant sur le résultat de recherche. »
Plus clairement, il ne faudra plus utiliser:
- les pop-ups cachant le contenu principal juste après l’arrivée de l’utilisateur ou quelques secondes après,
- les interstitiels que l’utilisateur est obligé de fermer pour accéder au contenu.
Qui sera pénalisé ?
Google s’est exprimé ainsi à propos des pénalités: « Afin d’améliorer la recherche pour mobile, à compter du 10 janvier 2017, les pages au contenu difficilement accessible depuis les résultats de recherche pour mobile pourront être moins bien classées. »
Ainsi, trois exemples de cas qui pourront être pénalisés ont été donnés par Google:
- « Afficher une pop-up qui recouvre le contenu principal, dès que l’utilisateur accède à une page depuis les résultats de recherche ou lorsqu’il parcourt la page.
- Afficher un interstitiel autonome que l’utilisateur doit fermer avant d’accéder au contenu principal.
- Utiliser une mise en page où la partie au-dessus de la ligne de flottaison s’affiche comme un interstitiel autonome, mais où le contenu d’origine est intégré sous la flottaison. »
Certains ne seront pas pénalisés
Dans certains cas, Google explique qu’il acceptera l’usage d’interstitiels ou de cookies; si leur usage est justifié. Voici les trois exemples de cas qui ne poseront pas de problèmes d’après Google:
- « Les interstitiels qui semblent répondre à une obligation légale (par exemple utilisation de cookies ou la vérification de l’âge du visiteur).
- Les boîtes de dialogue de connexion sur les sites dont le contenu n’est pas indexable publiquement. Cela peut notamment comprendre le contenu privé de type adresse e-mail ou le contenu non indexable situé derrière un Paywall.
- Les bannières qui occupent un espace à l’écran raisonnable et qu’on peut facilement fermer. Par exemple, les bannières d’installation d’applications fournies par Safari et Chrome utilisent un espace à l’écran raisonnable. »
Le mobile Friendly n’apparaît plus !
Etant donné que Google a remarqué que 85% des sites ont pris en compte cette validation, le moteur de recherche ne veut plus le faire apparaître sur les résultats de recherche. Il est donc toujours nécessaire de le faire valider pour être bien référencé ; c’est un standard pour Google désormais. Le mobile Friendly, ou site compatible avec les mobiles, reste donc important bien que le label ne soit plus visible.
Google avait annoncé son envie de s’adapter aux mobiles depuis longtemps et il poursuit dans ce sens avec la possibilité de pénaliser les interstitiels et les pop-ups trop intrusifs sur mobile. Cette évolution va toujours dans le sens de l’optimisation de l’expérience utilisateur et elle va finalement être bénéfique aux sites alors attendons le 10 janvier 2017 pour juger.