Le groupe dirigé par Jean-Charles Naouri, enregistre pour le troisième trimestre 2022 un chiffre d’affaires en hausse de +3,9% en France (hors carburant et à magasins comparables). Une croissance qui s’explique notamment par les bons résultats de ses enseignes parisiennes, et sur son format de proximité en nette expansion.
Le distributeur français a signé un bon troisième trimestre 2022 (T3), et ce malgré la crise inflationniste que traverse actuellement la France. Le distributeur stéphanois a réalisé dans l’Hexagone un chiffre d’affaires total en hausse de +2,1%, pour atteindre les 3,63 milliards d’euros. Une croissance qui se table même à +3,9% à magasins comparables hors essence.
La recette du succès ? Les belles performances des enseignes parisiennes, avec Monoprix et Franprix en fer de lance. Monoprix enregistre de son côté un gain de +4,1% en nette amélioration par rapport au second trimestre (+2,1%). Quant à Franprix, l’enseigne affiche la plus forte progression du groupe : +8,4% en comparable. Le parc de l’enseigne à grossi de 37 magasins sur la période et a gagné 148 unités depuis janvier 2022.
Les données du troisième trimestre montrent toutefois un retrait des Enseignes Casino. Les formats hyper ne progressent en effet que de +2,2% (+2,9% au T2), et les supers de +1,6% (+2,4% au T2). Selon le groupe de Jean-Charles Naouri, ce ralentissement s’explique par la baisse de l’activité des supermarchés Casino saisonniers basés dans le Sud de la France. Les hypers ont également vu leur nombre d’opérations carburant un petit peu diminuer. C’est l’un des points attractifs de l’enseigne », ajoute David Lubeck, directeur financier du groupe Casino.
La croissance française du groupe reste néanmoins inférieure au niveau de l’inflation. Conséquences : les volumes sont toujours dans le rouge. Mais d’après David Lubeck, la question des volumes n’a pas lieu d’être. « L’objectif est de réaliser un chiffre d’affaires qui augmente plus vite que nos coûts. Notre stratégie générale est d’avoir un CA proche de l’inflation avec des coûts bien tenus afin d’avoir un levier opérationnel », précise-t-il. Pour le distributeur stéphanois, il y a même quoi être satisfait du niveau de croissance affiché au T3, dans la mesure où son Ebitda est en hausse de +26%.
Le groupe de Jean-Charles Naouri a également souligné sa montée en puissance concernant les franchises dans le format de la proximité (+6,3% au troisième trimestre à magasins comparables). Une dynamique d’expansion qui, rappelons-le, ne nécessite pas d’investissement. De février à aujourd’hui, le poids lourd de la distribution a ouvert pas moins de 527 unités, et signé des contrats de ralliement avec des partenaires importants, comme Bérard Distribution dans le Sud-Est.
Sur les neufs derniers mois, le groupe Casino a inauguré un Franprix tous les 2 jours et un Spar, Vival ou Petit Casino chaque jour. « La densité de notre réseau et la variété de nos enseignes favorisent le ralliement de franchisés dans différentes zones du territoire. Ce qui nous permet de proposer des coûts logistiques plus bas », poursuit David Lubeck.
Les résultats du troisième trimestre 2022 sont également à la hauteur en Amérique latine, avec un chiffre d’affaires en croissance totale de +23% (+9% à change constant), et de +11% à données comparables. Les filiales du groupe Casino, Assaí (Brésil) et Grupo Éxito (Colombie), affichent de très fortes progressions, avec des croissances totales de respectivement +49% et +25%. Concernant GPA Brésil, son CA a augmenté de +7% en données comparables.
A l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels, le groupe présidé par Jean-Charles Naouri a officialisé le lancement d’une étude afin de vendre une partie de sa participation dans Assaí. Une cession d’actifs qui lui permettrait de récupérer une enveloppe de 500 millions de dollars, et d’accélérer ainsi son désendettement. Le distributeur a par ailleurs quasiment achevé son plan de cessions d’actifs en France. Sur les 4,5 milliards d’euros prévus, 4,1 milliards ont été vendus.